Sentier d'art environnemental

Lacanau

La ville de Lacanau inaugure son premier sentier d'art environnemental en 2023.



Carte des oeuvres Terra Medoca Lacanau

Le sentier s'organise autour de trois pôles 

Lacanau Océan

Plastic’ Dauphin de Alfred Knot , Nomads surfing
Le Cantabria - Pour ne pas oublier, Fresque  Christine Germain - ACL "Lacanau, jamais comme ailleurs" fresque de Sophie Brice
Surf by nature Lacanau-Océan JO de Jérémy Schiavo

 Le Lac, Longarisse, Le Moutchic 

Micro faune, photos de T. Karm
Les Insolites du Médoc, photos de Delphine Trentacosta et légendes de Christian Coulon
Le radeau de la Méduse, land art in situ de Véronique Grenier

 

Lacanau ville et halte nautique

 Déferlante de déchets - Merci Hokusai  de Vanessa Balci 

 D'autres œuvres viendront compléter ces parcours en septembre.

Boucle Lacanau Océan 

Plastic'dauphin.  Collaboration entre Alfred Knot, Nomads Surfing et la Ville de Lacanau 

Ce totem en forme de dauphin est une invitation à prendre conscience de l’envahissement des océans par les matières plastiques. 

 

Chaque année, 8 à 12 millions de tonnes de plastiques finissent dans nos océans, 80% d’entre eux viennent de nos activités terrestres et sont dragués par les fleuves.

Objets flottants, enfouis dans les sols marins, ou surnageant en surface sous forme de vortex de plastique assimilables à  un « septième continent », les plastiques sont également ingérés par les humains, à hauteur de 5 grammes par semaine selon les dernières estimations. Toute la faune marine est menacée. Les tortues, cétacés et oiseaux sont les premières victimes.

 

Ramenée sur le sable, cette sculpture chargée de bouteilles nous interpellent directement, nous humains, consommateurs insouciants. Les déchets visibles sur les plages, amenés par la mer, représentent seulement 15% de ceux présents en mer.

 

Ce Plastic’Dauphin stylisé a pour mission de nous sensibiliser à la pollution de l’océan et nous invite à agir notamment en réduisant nos déchets plastiques.

Il est temps d’agir. 


L’artiste Alfred Knot, de son vrai nom Michel Fillion, avec Nomads Surfing et la Ville de Lacanau, ont l’œuvre d’art du Plastic’Dauphin vouée à sensibiliser le grand public aux problématiques environnementales et notamment aux pollutions des océans.

Alfred Knot travaille dans le plan, en volume et en toutes dimensions. Tous les matériaux  l’intéressent. Il aime toucher à tout : sculpter des Opinels, peindre des œufs, réaliser des décors de théâtre, des décors de Noël, des pergolas, des murs en pierre, des mosaïques, des bas reliefs moulés en béton, des personnages en ferraille, en terre, en bois ou en plâtre, des masques en latex et des sculptures de Feu… 

http://knotsculpteur.free.fr/

Nomads Surfing est une petite entreprise bordelaise fondée en 2018 par trois amis qui développe une marque de surf autours produits plus respectueux de l'environnement et en accord avec les principes de l'économie circulaire. Avec son programme Nomads Ocean Care, l'entreprise reverse 5% de son chiffre d'affaires à la mission de préservation des océans.

https://www.nomads-surfing.com

La Ville de Lacanau, à travers sa politique culturelle et son engagement envers le développement durable , est fortement impliquée dans la protection de l’environnement local et la création artistique. 



Surf by nature - candidature de Lacanau-Bordeaux Métropole aux JO 2024 de Jérémy Schiavo

Cette fresque monumentale porte les couleurs de la culture street et glisse de Lacanau. Elle représente les quatre nouveaux sports intégrés aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris en 2024 : l’escalade, le surf, le skateboard et le breakdance. Créée pour soutenir la candidature de la Ville de Lacanau en association avec Bordeaux Métropole, pour accueillir les épreuves de surf des JOP 2024 à Lacanau, elle est le symbole de la dynamique humaine et sportive portée par les Canaulais engagés dans ce dossier émulateur,  au service d’un beau projet collectif.L'artiste a proposé une œuvre minimaliste et colorée où les sports sont clairement identifiables. 

Une touche personnelle avec des motifs floraux vient habiller l’ensemble souligné par deux slogans signature de la Ville de Lacanau « Jamais comme ailleurs » et « Surf By Nature ».
La cohabitation des figures sportives avec des éléments naturels en contre-point dit aussi la nécessité d’ancrer les pratiques de loisirs, de sport, amateur comme de haut niveau professionnel, pour limiter les impacts négatifs sur l’environnement. Jérémy Schiavo est  directeur artistique freelance et artiste.

« Lacanau, jamais comme ailleurs » de Sophie Brice

À la demande de la municipalité, Sophie Brice a créé et peint une fresque monumentale sur le mur de la salle l’Escoure. Ce qui émerge de ce projet, c’est le récit simple et imagé de la commune dans toute son histoire, sa richesse et sa diversité « ce côté nature, océan et puis ces plages qui s’étendent à l’infini ».Les richesses naturelles sont donc bien présentes, faune, flore, vague, chenaux, Lacanau est une ville d’eau. L’histoire culturelle locale, architecturale et les pratiques d’aujourd’hui qui donnent sa couleur à la commune sont aussi bien représentées depuis l’ancien terminus des trains de plaisirs : la Villa Plaisance, le petit phare, le kiosque à musique, la plaisance sur le lac, l’esprit tongs, etc. 
Ce dessin en noir et blanc permet à chacun de convoquer dans ses souvenirs les couleurs qu’il veut projeter. Parce qu’un territoire, une commune est ce que les personnes en font. Chaque individu comme toute la communauté imprègne et s’imprègne, d’une manière ou d’une autre, de l’environnement dans lequel il évolue, ici plutôt qu’ailleurs. | 


Directrice artistique amoureuse des voyages, Sophie Brice croque les villes depuis 2015 avec une singularité remarquable. Jamais sans son carnet, cette passionnée d’architecture, de symétrie et de volumes observe les lignes s’entremêler et les formes s’imbriquer. Dès lors, son hémisphère droit entre en ébullition pour transformer sa destination en un puzzle urbain effervescent, véritable cartographie personnelle. Chaque dessin est une invitation au voyage où tout est minutieusement pensé pour refléter au mieux l’essence de la ville ou du pays illustré. Free-lance et maman d’une petite fille, Sophie Brice répond ponctuellement à des commandes de particuliers ou professionnels souhaitant illustrer un événement, mettre en valeur un lieu, célébrer une date symbolique, etc. Et grâce aux réseaux sociaux, son art dépasse les frontières et devient accessible au plus grand nombre. instagram.com/sophiebricecreations

Le Cantabria - Pour ne pas oublier par Christine Germain - ACL

La ville de Lacanau a souhaité inscrire la fresque commémorative de la fraternité canaulaise à l’égard des victimes du naufrage dans le sentier Terra Medoca parce qu’elle fait écho aux valeurs portées par le concept du développement durable tel que défini en 1992 lors de la Conférence des Nations unies à Rio de Janeiro :  le respect de la vie, humaine et naturelle, les droits de l’homme, le droit au bonheur.

 La mosaïque réalisée sur le bateau Cantabria est installée à l'entrée de la plage nord, là où le bateau s'est jadis échoué.




Association culturelle de Lacanau
https://www.facebook.com/acl.lacanau/ 

Boucle Le Lac, Longarisse et Le Moutchic 

 d'autres œuvres à venir en septembre 

Micro-faune, le monde des insectes à côté de la maison de Thierry Karm

Voici quelques unes des histoires que raconte la nature dans la prairie autour de la maison du photographe, au coeur du Médoc, tout près de Lesparre, prairie qui est fauchée une fois par an et qui, le reste du temps, se débrouille avec son peuple de garennes et de couleuvres. Voir évoluer tout cela pendant deux mois, c'est se régaler de cette diversité, en témoigner, comprendre tout ce micro-monde que les bêtises de l'homme ont tant abîmé. Nous avons cette chance incroyable qu'ici tout cela existe, subsiste. Patrimoine naturel éminemment précieux. 
Au printemps, l'inflorescence de l'ombellifère est encore fermée et très verte. Un peu plus loin, entre les délicates et frêles fleurs de lin qui s'ouvrent ainsi chaque matin pour se refermer le soir, une mélitée du plantain attend elle aussi et se sèche au bout d'une tige, la tête en bas, juste sous la fleur de cumin des prés. Spectaculaire assemblage grouillant, montant, descendant, volant, de l'araignée crabe, rose comme une guimauve,  à la sauterelle verte, après plusieurs mues, qui commence à peine à développer ses ailes, la cétoine grise, le cercope sanguinolent, les véroniques de perse, les orchis bouffon et, rareté, les orchis blanc… 

Les gens se promènent sur les plages, vus du haut de la dune, ils font un peu penser à la prairie et à ses habitants. Sans doute la même fragilité.  

 Photographe médocain désormais dordognais, Thierry Karm travaille sur les paysages, les horizons et les lumières, mais aussi la faune et la flore.Pendant la crise sanitaire, il a exploré la prairie d’« à côté » et en a tiré cette série Micro-faune. Les tirages sont de dimension modeste pour inviter à s’approcher, à rencontrer ce petit monde que parfois on ne voit pas.L’installation sur les tiges de fer sert à donner du mouvement. Juchées sur de hautes herbes, les photos ondulent, bougent, mais ne ploient pas. Pour le photographe Thierry Karm, « Il faut aussi apprendre à regarder, apprendre à comprendre, pour apprendre à respecter ces minuscules morceaux de vie.»
Retrouvez son travail dans Facebook Thierry Karm

 Insolites du Médoc de Delphine Trentacosta & Christian Coulon 

 

Christian Coulon et Delphine Trentacosta sont partis à la recherche d'un autre versant du Médoc.

« Un Médoc moins visible, plus discret, plus secret, plus modeste, mais qui n’en est pas moins digne d’intérêt. Un Médoc intime, fait de lieux, de paysages et de monuments que l’on nomme quelquefois « petit patrimoine », mais qui méritent l’attention car ils racontent des histoires et finalement toute une histoire. L’histoire vue « d’en bas », l’histoire telle que l’ont vécue et la vivent toujours « les gens d’ici », comme dit la chanson. »

Leurs choix sont personnels et relèvent de leur sensibilité. Ils ne visent pas à l’exhaustivité. Il ne s’est pas agi pour eux de proposer un guide mais plutôt de donner l’envie de visiter le Médoc autrement, un Médoc plus secret et plus intime. 

  1. La fontaine de Bernos, Saint-Laurent-Médoc
  2. Réplique de la Grotte de Lourdes, Pauillac
  3. La Tombe de Louis Brière, Contaut Hourtin
  4. La Chapelle de Pey Berland, le dernier évêque gascon, Avensan
  5. Les Sphinx du Château de Beychevelle
  6. Le renouveau du gemmage au Porge
  7.  La ferme fortifiée de Sémignan, Saint-laurent -Médoc
  8. la chapelle Saint-François d’Assise de Longarisse 

 Christian Coulon est médoquin, universitaire, spécialiste de l’Afrique et du monde musulman, mais aussi du Médoc ; il est également écrivain. 

Il est notamment l’auteur de « Le Cuisinier médoquin » (éditions Confluences (2000), « Ce que manger Sud-Ouest veut dire » (Editions Confluences, 2003), « Festins gascons » (Editions Confluences, 2005), « La Table de Montaigne » (Arléa, 2009), « Médoc, Les Valeurs du lieu et autres textes » (Editions Confluences, 2014).

Pour Delphine Trentacosta « Photographier, c’est écrire avec la lumière…»

Photographe engagée, diplômée de l’École nationale supérieure de la  photographie d’Arles, Delphine vit et travaille dans le territoire médocain depuis 1994. 

elle aborde de sujets tels que l’érosion du trait de côte avec notamment « Les 111, d’une pointe à l’autre » longue fresque photographique de 111 mètres qui dresse un portrait panoramique de l’état du littoral girondin, ou encore Regards croisés sur l’Estuaire, fresque de 130 mètres pour 130 km de côte. Elle travaille aussi depuis toujours sur l’impact des déchets de l’homme dans la nature. 

L’exposition insolites s'accompagne d’un livre « Un autre Médoc », paru aux Éditions Confluences en juin 2017 - 32 lieux, 32 textes, plus de 90 photos secondaires de points de vue subjectifs.
https://www.delphine-trentacosta.fr/

Les Naufragés de la Méduse de Véronique Grenier 

Travail in situ ouvert au public  
Véronique Grenier nous propose cette œuvre de land art in situ créée sur place pendant TROIS jours de résidence au milieu de cette nature grandiose de bord de lac.

Le land art est l’expression d’articulations intenses entre une œuvre et un site de création. Réalisées avec de la terre, de la boue, des pierres, des végétaux ou encore des branches, les œuvres de land art ne sont pas seulement posées sur le sol, mais elles font souvent corps avec lui.

En ce sens, on parle d'œuvres in situ, sur place. L'œuvre ne peut pas être transportée ailleurs. 

C’est le lieu qui a fait naître l’idée, le projet et la réalisation.

L'œuvre ne peut être comprise et perçue qu’en considérant son lieu de présentation. Elle raconte le milieu dans lequel elle est intégrée.

L’installation évolue avec le temps jusqu'à son éventuelle dégradation. L'œuvre devient ainsi éphémère, et rappelle la fragilité des milieux.

Créé dans les années 60, le courant artistique du land art qui voulait faire sortir l’art des galeries et des musées, associé à l’art in situ, ont permis de faire émerger un art environnemental ou écologique.

Les premiers gestes de ce mouvement artistique pouvaient être très interventionnistes et des productions monumentales. Ici c’est une co-création avec le milieu par les matériaux et des dimensions moyennes à l'échelle du cadre.

C’est faire apparaître  une entité ou un bestiaire inspiré de l'histoire du territoire et d'une mythologie réinterprétée à travers les inspirations du lieu, notamment l’histoire des naufrageurs médocains qui allumaient des feux pour amener les embarquements à échouer sur les plages … Et qui dans notre époque, peuvent évoquer les naufragés de l’anthropocène, à l’image du célèbre naufrage du navire La Méduse qui ont terminé sur un radeau, pour ne pas avoir navigué de manière concertée (Théodore Géricault le tableau le Radeau de La Méduse, 1819). 

 Véronique Grenier vit entre Bordeaux et Soulac. Elle exerce pendant 10 ans en psychiatrie, et se tourne en parallèle vers la médiation artistique. De l’écoute éthique à l’élan poétique, elle fréquente les Beaux-arts, développant des univers plastiques singuliers par des poèmes d’actions dans l’espace public.

Sur le littoral atlantique de l’Amélie dans la commune de Soulac, elle sculpte un Musée éphémère, inlassablement depuis 2020, comme une épiphanie joyeuse où elle invente un monde en soulignant les aspérités proposées par l’érosion naturelle.


Elle sculpte à même l’argile du littoral des bas reliefs et une mythologie intime. En fondant la structure du Musée éphémère, elle propose une réflexion autour de ce territoire érodé et fait le pari de la rencontre des différents discours artistiques, écologiques et scientifiques, pour sensibiliser à l’accentuation de l’anthropocène et de nos vulnérabilités.

Elle réalise également des œuvres éphémères en land art, in situ, seule ou lors d’ateliers collectifs pour partager une expérience sensitive et artistique.


Artiste plasticienne / Comédienne / Psychologue clinicienne / Formatrice [email protected]

https://www.instagram.com/musee_ephemere/ 

Boucle Lacanau ville et halte nautique  

d'autres œuvres à venir en septembre

 Déferlante de déchets - Merci Hokusai | Vanessa Balci

L’histoire commence sur la plage, les yeux dans le sable. Difficile dans ce milieu mouvant de dire où commence l’océan et où s’arrête la terre ferme. Les géographes ont décidé pour nous que la ligne de séparation serait celle de la laisse de mer. Une ligne imaginaire, dessinée par la dernière vague et distinguant terre et mer. Une ligne fragile et changeante à chaque marée, entre solide et liquide. C’est dans cette laisse de mer que la houle dégueule algues, bois et déchets. Les premiers sont indispensables à contrer l’érosion et servent d’habitat et de nourriture à toute une faune littorale ; les derniers polluent.
Evoquer la déferlante de déchets plastiques dans l’océan, en réinterprétant le déroulé parfait du Yin et du Yang ayant élevé cette estampe au rang d’icône universelle exigeait de déborder largement de la taille d’une estampe. Ce merci au maître Hokusaï se décline en appel à sa miséricorde : notre négligence trahit notre ignorance passée. Aujourd’hui, nous savons et nous nous engageons à changer.
Tout un inventaire à la Prévert déferle inlassablement des déchets de la société de consommation à chaque vague : 1 bigoudi, 1 hirondelle, 1 cheville, 1 sifflet, 1 pilulier, 1 Mégablock©, 1 boitier de DVD, 1 appât poisson, 1 anse de seau, 1 bouteille de lait , 1 flacon de lessive, 1 bateau Playmobil©, 1 tige de ballon, 1 boîte à savon, 1 branche de lunettes, 1 désodorisant maison, 1 stick de pommade, 1 décoration ange de Noël, 1 volant de badminton, 1 cavalier pour câble électrique, 1 dosette de lait maternisé, 1 casque de chantier, 1 gobelet réutilisable PP, 1 cuillère jetable PS, 1 fourchette jetable PS, 1 bouteille d'eau PET, 2 pots de yaourt, 2 pique-bougie d'anniversaire, 2 manches de rasoir, 3 flotteurs, 3 coupelles pour naissains d'huîtres, 4 brosses à dents, 4 seringues vétérinaires, 5 embouts de cartouche silicone, 6 pinces à linge, 6 couvercles, 7 morceaux de casiers à moules et huîtres, 8 bouteilles de yaourt à boire, 9 stylos & marqueurs, 10 bouts de feuillard de cercleuse, 12 briquets, 15 porte-cigarettes 18 cartouches de chasse, 23 capuchons de stylos, 48 granulés plastiques industriels (GPI),78 bouts de cordage et filets de pêche, 183 coton-tiges, 215 bourres de douille, 222 biomédias, 547 bouchons, et quelques milliers de fragments non-identifiables.

Vanessa Balci se définit comme une Art’iviste plastiqueuse
Sa spécialité est de plastiquer le déni et les idées reçues sur la question plastique, symptôme de notre dysfonctionnement sociétal. Depuis 13 ans, une veille permanente et une synthèse rigoureuse des travaux scientifiques nourrissent ses créations et mettent ce questionnement à hauteur de chaque conscience.Pourquoi ART’iviste ? Elle considère que lorsque les mots échouent à toucher les esprits, une œuvre raconte autrement l’histoire sordide du plastique et réenchante le monde dans un langage pop et coloré qui alerte sans culpabiliser, qui émeut sans attrister, et qui encourage l’action individuelle et collective.L’ambition est de semer, par l’art, dans les cœurs et consciences, pour que fructifient les savoirs, les savoir-faire et notre savoir être.
Que faire, demande-t-elle à travers ses œuvres ? Refuser la fatalité du détritus et refuser que nos vies soient foutues. Ecumer le littoral et remplir mes cabas du grand fatras que l'on ne veut pas ; Valoriser chaque morceau en coup de pinceau, pour composer un tableau, Essaimer du beau, du pop, du rigolo avec ce qu’il y a de plus crado, Répéter tous ces gestes jusqu'à esquisser un petit manifeste naturaliste et humaniste. Rêver à l’invention d’une humaine culture qui s’ancre dans un rapport mutuellement pérenne avec la nature. Les collages de Vanessa Balci sont exclusivement composés de ces déchets plastiques échoués sur les plages.Ni colorés, ni taillés, ni modifiés, elle les utilise tels qu’elle les trouve sur le rivage, dans leur beauté singulière.