Sentier d'art environnemental
Lacanau
La ville de Lacanau inaugure son premier sentier d'art environnemental en 2023.
Carte des oeuvres Terra Medoca Lacanau
Le sentier s'organise autour de trois pôles
Lacanau Océan
Le Cantabria - Pour ne pas oublier, Fresque Christine Germain - ACL
"Lacanau, jamais comme ailleurs" fresque de Sophie Brice
Surf by nature Lacanau-Océan JO de Jérémy Schiavo
Le Lac, Le Moutchic
Le souffle du vent, Sophie Pigeon
Lacanau ville - Halte nautique
Le Réfugié de Franck Espagnet
Déferlante de déchets - Mercy Hokusai de Vanessa Balci
Boucle Lacanau Océan
Le mimil - SELOR 1988
Fresques salle de l'Escoure.
Les deux œuvres sont des peintures figuratives représentant mon personnage « le mimil » dans des décors du littoral.
Il y a une cabane de résiniers, inspirée de celle qui existe encore sur la piste cyclable de Lacanau Océan. Les deux fresques posent la question
de l’éphémère, de la réalité, de face et de dos face à l’environnement. Dans une recherche esthétique, et un sens à plusieurs lectures.
J’ai commencé à peindre à Lacanau Océan en 2017, j’ai eu l’occasion d’y venir souvent et j’en ai profité pour peindre des murs sur des axes fréquentés, comme les entrées de plages. Certaines œuvres ont été décrochées par des particuliers, ou abîmées par le littoral.
Ces deux œuvres ont été faites lors de mon exposition solo à la salle l’Escoure, elles s’inscrivent dans un projet municipal, comprenant le visuel de la carte de vœux, deux fresques et une exposition le 24.02.
C’est pour moi une forme de reconnaissance du Mimil, comme une adoption de la rue à l’institution.
Surf by nature - candidature de Lacanau-Bordeaux Métropole aux JO 2024 de Jérémy Schiavo
Cette fresque monumentale porte les couleurs de la culture street et glisse de Lacanau. Elle représente les quatre nouveaux sports intégrés aux Jeux Olympiques et Paralympiques de Paris en 2024 : l’escalade, le surf, le skateboard et le breakdance. Créée pour soutenir la candidature de la Ville de Lacanau en association avec Bordeaux Métropole, pour accueillir les épreuves de surf des JOP 2024 à Lacanau, elle est le symbole de la dynamique humaine et sportive portée par les Canaulais engagés dans ce dossier émulateur, au service d’un beau projet collectif.L'artiste a proposé une œuvre minimaliste et colorée où les sports sont clairement identifiables.
Une touche personnelle avec des motifs floraux vient habiller l’ensemble souligné par deux slogans signature de la Ville de Lacanau « Jamais comme ailleurs » et « Surf By Nature ».
La cohabitation des figures sportives avec des éléments naturels en contre-point dit aussi la nécessité d’ancrer les pratiques de loisirs, de sport, amateur comme de haut niveau professionnel, pour limiter les impacts négatifs sur l’environnement. Jérémy Schiavo est directeur artistique freelance et artiste.
« Lacanau, jamais comme ailleurs » de Sophie Brice
À la demande de la municipalité, Sophie Brice a créé et peint une fresque monumentale sur le mur de la salle l’Escoure. Ce qui émerge de ce projet, c’est le récit simple et imagé de la commune dans toute son histoire, sa richesse et sa diversité « ce côté nature, océan et puis ces plages qui s’étendent à l’infini ».Les richesses naturelles sont donc bien présentes, faune, flore, vague, chenaux, Lacanau est une ville d’eau. L’histoire culturelle locale, architecturale et les pratiques d’aujourd’hui qui donnent sa couleur à la commune sont aussi bien représentées depuis l’ancien terminus des trains de plaisirs : la Villa Plaisance, le petit phare, le kiosque à musique, la plaisance sur le lac, l’esprit tongs, etc.
Ce dessin en noir et blanc permet à chacun de convoquer dans ses souvenirs les couleurs qu’il veut projeter. Parce qu’un territoire, une commune est ce que les personnes en font. Chaque individu comme toute la communauté imprègne et s’imprègne, d’une manière ou d’une autre, de l’environnement dans lequel il évolue, ici plutôt qu’ailleurs. |
Directrice artistique amoureuse des voyages, Sophie Brice croque les villes depuis 2015 avec une singularité remarquable. Jamais sans son carnet, cette passionnée d’architecture, de symétrie et de volumes observe les lignes s’entremêler et les formes s’imbriquer. Dès lors, son hémisphère droit entre en ébullition pour transformer sa destination en un puzzle urbain effervescent, véritable cartographie personnelle. Chaque dessin est une invitation au voyage où tout est minutieusement pensé pour refléter au mieux l’essence de la ville ou du pays illustré. Free-lance et maman d’une petite fille, Sophie Brice répond ponctuellement à des commandes de particuliers ou professionnels souhaitant illustrer un événement, mettre en valeur un lieu, célébrer une date symbolique, etc. Et grâce aux réseaux sociaux, son art dépasse les frontières et devient accessible au plus grand nombre. instagram.com/sophiebricecreations
Le Cantabria - Pour ne pas oublier par Christine Germain - ACL
La ville de Lacanau a souhaité inscrire la fresque commémorative de la fraternité canaulaise à l’égard des victimes du naufrage dans le sentier Terra Medoca parce qu’elle fait écho aux valeurs portées par le concept du développement durable tel que défini en 1992 lors de la Conférence des Nations unies à Rio de Janeiro : le respect de la vie, humaine et naturelle, les droits de l’homme, le droit au bonheur.
La mosaïque réalisée sur le bateau Cantabria est installée à l'entrée de la plage nord, là où le bateau s'est jadis échoué.
Association culturelle de Lacanau
https://www.facebook.com/acl.lacanau/
Boucle Le Lac, Le Moutchic, Longarisse
Le souffle du vent
LE SOUFFLE VENT parle du monde du
sensible, ce monde sans frontières temporelles
ni géographiques nous relie tous.
Le monde entier est plein de vent,
son souffle porte la vie
Tu ne peux le saisir,
Tu ne peux ni le brûler, ni le disperser,
Précieuse liberté,
Je suis le Vent, l’Oiseau, l’Humaine,
Retour aux sources
Mes jours sont un vent qui passe,
Je nais et meurs chaque instant,
Main ouverte dans une communauté
de langage.
Dimensions de l’oeuvre
Sculpture: 1M20 H x 1M40 L x 40 Pr
Socle : 1M H x 1M40 L x 50 Pr
Sophie Pigeon est une artiste canaulaise.
L’humain, l’animal, le végétal et les éléments
sont omniprésents dans son travail, ils s’y
entrelacent et s’y répondent.
« Nous sommes la nature » est l’axiome de
l’artiste.
Le souffle du vent est une œuvre Locale et
participative, Je remercie chaleureusement
mes partenaires pour leur soutien.
Pour ce qui est de la sculpture, Les grès
Médocains à Brach ont largement contribué,
en m’offrant la terre, la cuisson , leurs conseils
précieux et la résidence d’artiste au sein de
leur usine durant un mois.
Un grand Merci.
La scierie Seguin à sainte Hélène m’a offert ce
beau pin gemmé malheureusement incendié
en 2022 , je suis heureuse qu’il devienne
socle aujourd’hui.
Florent Lagune, scierie mobile à carcans, l’a
généreusement scié.
Delphine Trentacosta, artiste photographe a
assuré le suivi photo du process de travail.
sophiepigeon.com
Boucle Lacanau ville - Halte nautique du Lac
Oeuvre éphémère retirée.
Le Réfugié de Franck Espagnet
La nature nous parle de poésie, de douceur, elle dessine, sculpte des animaux, des fleurs, la vie… et nous, on lui parle de déchets, de forêts brûlées, de guerre…J’ai voulu aborder à travers cette sculpture le message d’une nature mal aimée. Je travaille uniquement les formes et matières naturelles, je ne rentre pas en blessure, je respecte les œuvres de l’artiste, la nature.Elle nous offre tant de poésie dans ses formes arrondies. Je glane ses formes naturelles qui flottent dans l’Estuaire de la Gironde et l’océan. Je devine un muscle, un œil, une joue, après j’assemble ces morceaux de vie. J’ai le sentiment de sauver des naufragés, des abimés, de guérir la planète à mon échelle. Je suis un poète, j’aime croire que la nature nous parle… Elle est blessée par notre mode de vie.Nous sommes au temps du clic où tout va vite, génération plastique… Je ramasse énormément de déchets plastiques, bidons d’huile de vidange, résine, peinture, etc… Beaucoup de bois brûlés, qui m’a interpellé, il flotte le chaos. J’ai trouvé des joues, encolure, œil et j’ai imaginé un cheval en plaine chevaucher à travers nos forêts brûlées, « Le Réfugié ».De ces morceaux abimés, arrachés, brûlés, l’eau les a caressés…Mes mains ont assemblées cet étalon, aux joues brûlées, qui est venu se réfugier, au bord de l’eau à Lacanau.
Passionné de nature, je passe mon enfance à l’observer pendant des heures.
Paysagiste de profession, j'aime créer mes jardins.
En 2011, je suis victime d'un accident de la route, je me suis reconstruit dans l'Estuaire, à travers mes sculptures. Autodidacte je suis...
Nous sommes deux à travailler, la nature et moi, c'est elle qui dessine, forme, sculpte avec ses outils : sable, eau, tempête...
Moi, je glane ses formes naturelles, j'assemble ses morceaux de vie.
Je pars en quête sur l’estran à pied, en canoë, en bateau, au milieu de ces eaux saumâtres de l'Estuaire. Je recherche la forme, l'essence rare et naturelle. Comme pour une pépite dans un ruisseau, l'unique, le beau… Ce plastique inonde ma vue depuis des années, il est partout sur l'estran, les conches, les vasards, les roselières, la misère... De ces déchets, j'ai pour habitude de l'utiliser pour le travailler avec les enfants dans les écoles, pour les consciences.
C'est pour cela que j'aime créer ses animaux, avec des matières naturelles, pour faire aimer cette nature qui est en danger.
Comme une charnière entre la nature et la sculpture, je me situe. J’aime me laisser guider, l'artiste, c'est Elle.
https://franckespagnet.com/
Déferlante de déchets - Merci Hokusai | Vanessa Balci
L’histoire commence sur la plage, les yeux dans le sable. Difficile dans ce milieu mouvant de dire où commence l’océan et où s’arrête la terre ferme. Les géographes ont décidé pour nous que la ligne de séparation serait celle de la laisse de mer. Une ligne imaginaire, dessinée par la dernière vague et distinguant terre et mer. Une ligne fragile et changeante à chaque marée, entre solide et liquide. C’est dans cette laisse de mer que la houle dégueule algues, bois et déchets. Les premiers sont indispensables à contrer l’érosion et servent d’habitat et de nourriture à toute une faune littorale ; les derniers polluent.
Evoquer la déferlante de déchets plastiques dans l’océan, en réinterprétant le déroulé parfait du Yin et du Yang ayant élevé cette estampe au rang d’icône universelle exigeait de déborder largement de la taille d’une estampe. Ce merci au maître Hokusaï se décline en appel à sa miséricorde : notre négligence trahit notre ignorance passée. Aujourd’hui, nous savons et nous nous engageons à changer.
Tout un inventaire à la Prévert déferle inlassablement des déchets de la société de consommation à chaque vague : 1 bigoudi, 1 hirondelle, 1 cheville, 1 sifflet, 1 pilulier, 1 Mégablock©, 1 boitier de DVD, 1 appât poisson, 1 anse de seau, 1 bouteille de lait , 1 flacon de lessive, 1 bateau Playmobil©, 1 tige de ballon, 1 boîte à savon, 1 branche de lunettes, 1 désodorisant maison, 1 stick de pommade, 1 décoration ange de Noël, 1 volant de badminton, 1 cavalier pour câble électrique, 1 dosette de lait maternisé, 1 casque de chantier, 1 gobelet réutilisable PP, 1 cuillère jetable PS, 1 fourchette jetable PS, 1 bouteille d'eau PET, 2 pots de yaourt, 2 pique-bougie d'anniversaire, 2 manches de rasoir, 3 flotteurs, 3 coupelles pour naissains d'huîtres, 4 brosses à dents, 4 seringues vétérinaires, 5 embouts de cartouche silicone, 6 pinces à linge, 6 couvercles, 7 morceaux de casiers à moules et huîtres, 8 bouteilles de yaourt à boire, 9 stylos & marqueurs, 10 bouts de feuillard de cercleuse, 12 briquets, 15 porte-cigarettes 18 cartouches de chasse, 23 capuchons de stylos, 48 granulés plastiques industriels (GPI),78 bouts de cordage et filets de pêche, 183 coton-tiges, 215 bourres de douille, 222 biomédias, 547 bouchons, et quelques milliers de fragments non-identifiables.
Vanessa Balci se définit comme une Art’iviste plastiqueuse
Sa spécialité est de plastiquer le déni et les idées reçues sur la question plastique, symptôme de notre dysfonctionnement sociétal. Depuis 13 ans, une veille permanente et une synthèse rigoureuse des travaux scientifiques nourrissent ses créations et mettent ce questionnement à hauteur de chaque conscience.Pourquoi ART’iviste ? Elle considère que lorsque les mots échouent à toucher les esprits, une œuvre raconte autrement l’histoire sordide du plastique et réenchante le monde dans un langage pop et coloré qui alerte sans culpabiliser, qui émeut sans attrister, et qui encourage l’action individuelle et collective.L’ambition est de semer, par l’art, dans les cœurs et consciences, pour que fructifient les savoirs, les savoir-faire et notre savoir être.
Que faire, demande-t-elle à travers ses œuvres ? Refuser la fatalité du détritus et refuser que nos vies soient foutues. Ecumer le littoral et remplir mes cabas du grand fatras que l'on ne veut pas ; Valoriser chaque morceau en coup de pinceau, pour composer un tableau, Essaimer du beau, du pop, du rigolo avec ce qu’il y a de plus crado, Répéter tous ces gestes jusqu'à esquisser un petit manifeste naturaliste et humaniste. Rêver à l’invention d’une humaine culture qui s’ancre dans un rapport mutuellement pérenne avec la nature. Les collages de Vanessa Balci sont exclusivement composés de ces déchets plastiques échoués sur les plages.Ni colorés, ni taillés, ni modifiés, elle les utilise tels qu’elle les trouve sur le rivage, dans leur beauté singulière.
Mairie de Lacanau
lacanau.fr
Achat des œuvres permanentes, accompagnement technique, financier sur la communication et logistique
Communauté de commune Médoc atlantique
https://www.ccmedocatlantique.fr/
Soutien financier œuvres temporaires Festival Marée basse in situ
Département de la Gironde
Soutien financier œuvres temporaires Festival Marée basse in situ
Oeuvre temporaire installées à l'été 2023
Micro-faune, le monde des insectes à côté de la maison de Thierry Karm
Voici quelques unes des histoires que raconte la nature dans la prairie autour de la maison du photographe, au coeur du Médoc, tout près de Lesparre, prairie qui est fauchée une fois par an et qui, le reste du temps, se débrouille avec son peuple de garennes et de couleuvres. Voir évoluer tout cela pendant deux mois, c'est se régaler de cette diversité, en témoigner, comprendre tout ce micro-monde que les bêtises de l'homme ont tant abîmé. Nous avons cette chance incroyable qu'ici tout cela existe, subsiste. Patrimoine naturel éminemment précieux.
Au printemps, l'inflorescence de l'ombellifère est encore fermée et très verte. Un peu plus loin, entre les délicates et frêles fleurs de lin qui s'ouvrent ainsi chaque matin pour se refermer le soir, une mélitée du plantain attend elle aussi et se sèche au bout d'une tige, la tête en bas, juste sous la fleur de cumin des prés. Spectaculaire assemblage grouillant, montant, descendant, volant, de l'araignée crabe, rose comme une guimauve, à la sauterelle verte, après plusieurs mues, qui commence à peine à développer ses ailes, la cétoine grise, le cercope sanguinolent, les véroniques de perse, les orchis bouffon et, rareté, les orchis blanc…
Les gens se promènent sur les plages, vus du haut de la dune, ils font un peu penser à la prairie et à ses habitants. Sans doute la même fragilité.
Photographe médocain désormais dordognais, Thierry Karm travaille sur les paysages, les horizons et les lumières, mais aussi la faune et la flore.Pendant la crise sanitaire, il a exploré la prairie d’« à côté » et en a tiré cette série Micro-faune. Les tirages sont de dimension modeste pour inviter à s’approcher, à rencontrer ce petit monde que parfois on ne voit pas.L’installation sur les tiges de fer sert à donner du mouvement. Juchées sur de hautes herbes, les photos ondulent, bougent, mais ne ploient pas. Pour le photographe Thierry Karm, « Il faut aussi apprendre à regarder, apprendre à comprendre, pour apprendre à respecter ces minuscules morceaux de vie.»
Retrouvez son travail dans Facebook Thierry Karm
Oeuvre temporaire retirée
Les Naufragés de la Méduse de Véronique Grenier
Travail in situ ouvert au public
Véronique Grenier nous propose cette œuvre de land art in situ créée sur place pendant TROIS jours de résidence au milieu de cette nature grandiose de bord de lac.
Le land art est l’expression d’articulations intenses entre une œuvre et un site de création. Réalisées avec de la terre, de la boue, des pierres, des végétaux ou encore des branches, les œuvres de land art ne sont pas seulement posées sur le sol, mais elles font souvent corps avec lui.
En ce sens, on parle d'œuvres in situ, sur place. L'œuvre ne peut pas être transportée ailleurs.
C’est le lieu qui a fait naître l’idée, le projet et la réalisation.
L'œuvre ne peut être comprise et perçue qu’en considérant son lieu de présentation. Elle raconte le milieu dans lequel elle est intégrée.
L’installation évolue avec le temps jusqu'à son éventuelle dégradation. L'œuvre devient ainsi éphémère, et rappelle la fragilité des milieux.
Créé dans les années 60, le courant artistique du land art qui voulait faire sortir l’art des galeries et des musées, associé à l’art in situ, ont permis de faire émerger un art environnemental ou écologique.
Les premiers gestes de ce mouvement artistique pouvaient être très interventionnistes et des productions monumentales. Ici c’est une co-création avec le milieu par les matériaux et des dimensions moyennes à l'échelle du cadre.
C’est faire apparaître une entité ou un bestiaire inspiré de l'histoire du territoire et d'une mythologie réinterprétée à travers les inspirations du lieu, notamment l’histoire des naufrageurs médocains qui allumaient des feux pour amener les embarquements à échouer sur les plages … Et qui dans notre époque, peuvent évoquer les naufragés de l’anthropocène, à l’image du célèbre naufrage du navire La Méduse qui ont terminé sur un radeau, pour ne pas avoir navigué de manière concertée (Théodore Géricault le tableau le Radeau de La Méduse, 1819).
Véronique Grenier vit entre Bordeaux et Soulac. Elle exerce pendant 10 ans en psychiatrie, et se tourne en parallèle vers la médiation artistique. De l’écoute éthique à l’élan poétique, elle fréquente les Beaux-arts, développant des univers plastiques singuliers par des poèmes d’actions dans l’espace public.
Sur le littoral atlantique de l’Amélie dans la commune de Soulac, elle sculpte un Musée éphémère, inlassablement depuis 2020, comme une épiphanie joyeuse où elle invente un monde en soulignant les aspérités proposées par l’érosion naturelle.
Elle sculpte à même l’argile du littoral des bas reliefs et une mythologie intime. En fondant la structure du Musée éphémère, elle propose une réflexion autour de ce territoire érodé et fait le pari de la rencontre des différents discours artistiques, écologiques et scientifiques, pour sensibiliser à l’accentuation de l’anthropocène et de nos vulnérabilités.
Elle réalise également des œuvres éphémères en land art, in situ, seule ou lors d’ateliers collectifs pour partager une expérience sensitive et artistique.
Artiste plasticienne / Comédienne / Psychologue clinicienne / Formatrice [email protected]
Insolites du Médoc de Delphine Trentacosta & Christian Coulon
Christian Coulon et Delphine Trentacosta sont partis à la recherche d'un autre versant du Médoc.
« Un Médoc moins visible, plus discret, plus secret, plus modeste, mais qui n’en est pas moins digne d’intérêt. Un Médoc intime, fait de lieux, de paysages et de monuments que l’on nomme quelquefois « petit patrimoine », mais qui méritent l’attention car ils racontent des histoires et finalement toute une histoire. L’histoire vue « d’en bas », l’histoire telle que l’ont vécue et la vivent toujours « les gens d’ici », comme dit la chanson. »
Leurs choix sont personnels et relèvent de leur sensibilité. Ils ne visent pas à l’exhaustivité. Il ne s’est pas agi pour eux de proposer un guide mais plutôt de donner l’envie de visiter le Médoc autrement, un Médoc plus secret et plus intime.
- La fontaine de Bernos, Saint-Laurent-Médoc
- Réplique de la Grotte de Lourdes, Pauillac
- La Tombe de Louis Brière, Contaut Hourtin
- La Chapelle de Pey Berland, le dernier évêque gascon, Avensan
- Les Sphinx du Château de Beychevelle
- Le renouveau du gemmage au Porge
- La ferme fortifiée de Sémignan, Saint-laurent -Médoc
- la chapelle Saint-François d’Assise de Longarisse
Christian Coulon est médoquin, universitaire, spécialiste de l’Afrique et du monde musulman, mais aussi du Médoc ; il est également écrivain.
Il est notamment l’auteur de « Le Cuisinier médoquin » (éditions Confluences (2000), « Ce que manger Sud-Ouest veut dire » (Editions Confluences, 2003), « Festins gascons » (Editions Confluences, 2005), « La Table de Montaigne » (Arléa, 2009), « Médoc, Les Valeurs du lieu et autres textes » (Editions Confluences, 2014).
Pour Delphine Trentacosta « Photographier, c’est écrire avec la lumière…»
Photographe engagée, diplômée de l’École nationale supérieure de la photographie d’Arles, Delphine vit et travaille dans le territoire médocain depuis 1994.
elle aborde de sujets tels que l’érosion du trait de côte avec notamment « Les 111, d’une pointe à l’autre » longue fresque photographique de 111 mètres qui dresse un portrait panoramique de l’état du littoral girondin, ou encore Regards croisés sur l’Estuaire, fresque de 130 mètres pour 130 km de côte. Elle travaille aussi depuis toujours sur l’impact des déchets de l’homme dans la nature.
L’exposition insolites s'accompagne d’un livre « Un autre Médoc », paru aux Éditions Confluences en juin 2017 - 32 lieux, 32 textes, plus de 90 photos secondaires de points de vue subjectifs.
https://www.delphine-trentacosta.fr/